Musiques et Vins à Grinzing
Ambiance du soir dans un Heuriger
© WienTourismus ph. Silberwirt
Le Gemischter Satz servi en carafe
© WienTourismus - ph. Peter Rigaud
"On ne se soûle pas dans un Heuriger ; tout au plus s’y grise-t-on juste assez pour atteindre cet état vibratoire où la sensibilité oscille incessamment entre euphorie et mélancolie" X. Y. Lander*
Croquis de Moritz von Schwind représentant Franz Schubert avec ses amis le compositeur Franz Lachner et le dramaturge Eduard von Bauernfeld à Grinzing
Quintette de Schrammelmusik avec cithare
© schrammel.schauri.de.
Un voyage à la campagne - Le charme agit dès qu’on a pris place dans le tramway de la ligne 38 surnommé le Heurigen Express par les Viennois. Celui-ci traverse le district de Döbling, XIXe arrondissement huppé et verdoyant de Vienne, et grimpe vers les collines du Wienerwald. En vingt minutes on atteint le terminus Grinzing, étonnant village viticole plusieurs fois centenaire. Célèbre pour ses plantureuses maisons colorées des 16è, 17è, 18è siècles, mais aussi de l’époque Biedermeier, et pour son église gothiquo-baroque au clocher à bulbe, rebâtie après sa destruction par les Ottomans au XVIIè siècle, Grinzing nous propulse dans le passé lointain et authentique de la région, en pleins vignobles, autant dire : la campagne à Vienne. Car Grinzing est un quartier de Vienne - depuis 1892 - au pied des fameuses collines du Kahlenberg, du Leopoldsberg et du Cobenzl, couvertes de bois, de prairies, de vignes, traversés de sources, où se nichent d’autres villages comme Nussdorf, Heiligenstadt ou Sievering. A seulement 7 km ! De là-haut, le regard embrasse un panorama époustouflant : toute la capitale, le Danube et les plaines au-delà ; par temps clair on aperçoit Bratislava en Slovaquie à 55 km !
Déjeuner en musique dans les vignes - Vienne en arrière-plan
Si je vous parle de Grinzing, c’est bien sûr pour évoquer ses tavernes anciennes, les fameux Heurigen et les Buschenschank, mais aussi quelques célébrités musiciennes qui les ont fréquentées et lui ont apporté un supplément d’âme unique en son genre. Les Heurigen sont une institution au même titre que les cafés viennois, les deux étant classés au Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Depuis le Moyen-Age, Grinzing et ses environs possèdent les traditions de la viticulture, de la vinification et de la vente de vin. Mais c’est en 1784, grâce à un décret de l’empereur Joseph II, fils de la grande Marie-Thérèse, qui autorise désormais la vente de “produits faits maison” sans permis particulier, que naîtront officiellement les Heurigen, belle aubaine pour les viticulteurs. A l’origine, le terme heuriger signifiait “ vin de l’année” ; au fil du temps il désigna l’endroit où les vignerons pouvaient servir leur propre vin, celui-ci accompagnant de nombreuses spécialités culinaires viennoises. C’est donc un lieu où se mêlent mets délicieux, vins frais, confort, convivialité et… musique. “Partout on trouvera la même gaieté sans vulgarité, ni tapage, la même retenue jusque dans l’épanchement (...) La sociabilité viennoise reste toujours de bonne compagnie et ne verse jamais dans la crapule ! ”**
Générosité des vins et des agapes Le district de Döbling comprend la majorité des vignobles de Vienne avec 86 sites dont une bonne part à Grinzing ! La capitale compte environ 700 ha de vignes cultivées ! Dans quelle autre capitale européenne trouve-t-on l’équivalent ? Le choix est donc très vaste. Les vins blancs autrichiens sont excellents, certains de qualité supérieure et primés régulièrement. Et cela grâce à une exposition très favorable, des sols caillouteux ou calcaires et limoneux, un climat idéal et des cépages soigneusement sélectionnés. Bien des Heurigen ne servent que cette qualité dite “Erste lage” . On a par exemple le Grüner Veltliner, le Welschriesling, le Riesling, le Chardonnay, le Weissburgunder ou le Müller-Thurgau. Mais ce qu’on appelle le “Vin viennois” : le Gemischter Satz, possède une caractéristique très originale : il se compose de différents cépages qui poussent souvent côte à côte sur le vignoble, récoltés, pressés et fermentés ensemble, aucun cépage ne pouvant représenter plus de 50% du mélange. Une telle composition produit un vin léger, rafraîchissant, aux arômes expressifs et à la douce acidité. Il est très apprécié des promeneurs et des amateurs de cuisine locale.
Jambon rôti découpé sur place
© obermann-heurigen-buffet-fleisch.
Un Heuriger typique à Grinzing © wien.info
Que vous proposent les Heurigen ?
Dans leur décor souvent typique de vieille auberge exposant des toiles de peintres locaux d'autrefois ou leur terrasse-jardin ombragée et fleurie, ce qui fait le côté unique de l’Heuriger, ce sont des plats simples et paysans ou des plateaux composés de charcuterie : jambon fumé, saucisses, bacon, fromages et oeufs à la coque, assortis de cornichons d’oignons marinés et de raifort épicé. Certains chefs cuisinent des plats roboratifs et savoureux comme des oies de pâturage ou des canards rôtis, farcis de boulettes de pain et servis avec du chou rouge. D’autres font rôtir des jambons entiers qu’ils tranchent devant vous. On l’a compris, les bons vins se marient à une cuisine choisie, mais pour que cette atmosphère de joie et de satisfaction des sens soit complète, un troisième ingrédient est essentiel : la Musique. Evoquons-la.
“Quiconque aime la musique ne peut jamais être tout à fait malheureux.”
Ce mot de Schubert est d’autant plus émouvant que lui-même eut une vie peu heureuse. Il avoua un jour “Mes créations existent par la connaissance de la musique et par celle de ma douleur. Celles que la douleur a engendrées paraissent le moins réjouir le monde”. Pourtant si elles ne nous "réjouissent" pas, elles nous transpercent. Il fut un météore dans la musique occidentale, conscient qu’il n’était pas reconnu à sa juste valeur, trop réservé, ne supportant de contraintes d’aucune sorte.*** “Il y avait un fond de mystère où le talent de Schubert demeura caché pendant toute sa vie, (...) dans une obstination irréductible, qui (...) le rendait absolument sourd aux bons et pratiques conseils de ses amis bien intentionnés” commenta l’écrivain et musicologue Anton Schindler. Aussi n’est-on pas étonné d’apprendre qu’il adorait se rendre à Grinzing pour se détendre et partager un casse-croûte arrosé du vin de l’année avec ses vrais amis. Ceux qui appréciaient ses compositions disaient de lui : « Vraiment chez ce Schubert, il y a une étincelle divine ! “
Portrait de Schubert par le peintre Gabor Melegh. - Hungarian National Gallery, Budapest
Bien sûr avant Schubert, il y eut Mozart qui habita et chérit Vienne - de 1781 jusqu’à sa mort en 1791 - et eut cette réflexion “C’est le meilleur endroit au monde" (pour de jeunes musiciens) en poursuivant : “Gardez un œil sur ce garçon. Un jour, le monde entendra parler de lui !” après avoir entendu jouer le jeune Beethoven. Lui aussi aimait grimper jusqu’aux vignobles de Grinzing pour y trouver cette liberté d’esprit dont il avait tant besoin pour créer.
Heuriger Weingut Mayer am Pfarrplatz
dite aussi Maison de Beethoven
Gouache représentant Beethoven solitaire
© austrian-mary-evans-picture-library
Toujours à Grinzing, à quelques mètres du village de Heiligenstadt, au n° 2 de la Pfarrplatz, Beethoven s’installa quelques mois en 1817. Il y entama la composition de son extraordinaire Neuvième Symphonie. Il convient de préciser que Beethoven déménageait souvent et avait besoin de s’échapper de Vienne, en été, ville où il ne pouvait rester trop longtemps. se sentant épié et écouté. Le n°2 fut surnommé Beethoven Haus. C’est aujourd’hui le Heuriger de la très renommée cave Mayer, où l’on vient déguster un verre des excellents vins du propriétaire et faire preuve d’un bon coup de fourchette. Le compositeur effectuait de longues promenades, à travers les forêts et les vignes, seul ou avec ses amis comme Schindler. Ce dernier raconte dans ses Souvenirs sur Beethoven **** comment le compositeur s’est inspiré de ses promenades, des chants d'oiseaux et du bruit des ruisseaux pour composer sa 6è
symphonie, dite Pastorale, op. 68 lors de ses séjours dans la région notamment à Heiligenstadt, village relié à Grinzing par un sentier. Pourtant depuis 1804, il utilisait déjà un cornet acoustique.
Des trois compositeurs regroupés par la postérité sous le vocable de "trinité classique viennoise” il faut citer ce cher Haydn qui, lui aussi, aimait se laisser entraîner à Grinzing. Car, après la mort de son “employeur” Nicolas le Magnifique, Prince Esterhazy, le compositeur
qui a presque passé 30 ans au service des Esterhazy, en tant que maître de chapelle, fut désormais libre de tout engagement. Il s’installa à Vienne. Il fit l’acquisition d’ une maison à Gümpendorf où il compta bien préserver sa santé, se distraire et écrire ses deux immenses oratorios La Création et Les Saisons.
D’autres musiques surgissent - Un an et demi avant la disparition de Beethoven, soit en octobre 1825 va naître à Vienne, un autre compositeur, Johann Strauss fils, qui marqua la musique viennoise de manière radicale.
A l’insu de son peu commode de père, “ Johann Strauss s'exerce dans les cours, les jardins, les guinguettes, en compagnie de ses petits camarades. Mais, c'est curieux, rien ne le satisfait de ce qu'ils tentent. (...). En lui, bouillonne autre chose qu'il veut délivrer. Quoi ? Un rythme différent, jamais conçu, jamais entendu. Moins languissant, moins mièvre, que celui de son ami Lanner, le blond, le romantique Lanner, avec qui il joue, à Grinzing. Comme les tziganes, en effet, le petit Johann a une attaque magistrale. A côté de son coup d'archet, plus rien n'existe. (...) Un jeune sauvage, est en train de tout bousculer. Adieu, les caressantes inflexions de Lanner.”***** La valse viennoise est née, Johann y entraîne ses frères Josef et Eduard. Ensemble ils transforment deux danses rurales (valse et polka) en divertissements brillants, capables d’étourdir Vienne et l’Europe entière, ce qui leur vaudra l’admiration des plus grands musiciens de l’ époque tels Brahms, Verdi, Wagner qui eut ce commentaire :
Caricature de Josef, Johann et Eduard intitulée "Josef und seine Bruder' datée de 1869
" Strauss a le cerveau le plus musical qui fut jamais ". Leur oeuvre, riche de près de 500 partitions pour Johann et environ 300 pour Eduard, “développé sur le terreau de l'époque Biedermeier - synonyme de conservatisme et retour aux traditions “ va engendrer ces évolutions : la conception de la valse qui mêle toutes les classes sociales et l'âme de Vienne - ville de la symphonie et du quatuor à cordes - celle de la musique dite “légère”. Un journaliste allemand remarqua :”... Johann le fils est singulier et charmant. Petit et vif dans ses mouvements, il secoue en riant une abondante chevelure noire. Il célèbre ce pourquoi les Viennois semblent faits : aimer, boire et chanter !”
Amusante photo du Schrammelquartett prise vers 1884-1885
Irruption de la Schrammelmusik à la fin du XIXè siècle - Vienne, creuset de création musicale, connaît dès 1878, un nouveau genre de musique qui prit un essor fantastique. Il doit son nom aux frères Johann et Josef Schrammel, violonistes et compositeurs, fils d’un clarinettiste. Ils fondent d’abord un trio avec le double-guitariste Strohmayer******, puis en 1884 un quartet avec le clarinettiste Georg Dänzer. En quelques années les Schrammeln atteignent le point culminant de la popularité, grâce à leur talent, leur créativité, leur conviction et leur technique de jeu impeccable. Extrait d’un article du Wiener Extrablatt du 7 octobre 1883. : “En un instant le bruit se tait, un calme sacré règne dans la salle (...) Il n’y a pas de claque, pas d’applaudissements payés des fabricants (...) il n’y a que des admirateurs et des fanatiques qui peuvent se mettre sérieusement en colère si quelqu’un bouge le fauteuil ou dit un mot trop fort !” L’engouement est tel que de nombreuses petites formations de quatre ou cinq musiciens exécutent ce nouveau répertoire composé de plus de 200 chansons - mélancoliques ou joyeuses et entraînantes - et morceaux : polkas, marches, valses, mazurkas. Bien sûr tous les heurigen des villages viticoles voient passer ces ensembles ambulants dont certains airs sont repris en choeur. Parmi les nombreuses compositions célèbres, la fameuse marche :
" Wien bleibt Wien " (Vienne reste Vienne). La mort prématurée des deux frères en 1893 et 1895 mit un terme à cette musique si originale qui ne fut réveillée que 70 ans plus tard… à la grande joie des clients des Heurigen.
Je ne peux terminer ce chapitre musical sans évoquer un air mondialement connu depuis sa création en 1949 : le Harry Lime Theme - thème lancinant du film Le Troisième Homme - et l’instrument qui y est attaché - en tous cas pour beaucoup d’aficionados dont moi-même : la cithare. Quel heuriger ne voit pas passer depuis des décennies des accordéonistes (hélas) interpréter cette splendide mélodie ? Je précise hélas, car les sons de l’accordéon n’ont rien de comparable à ceux de la cithare. L’accordéon s’est borné à faire une rengaine de cet air envoûtant qui est une vraie trouvaille. La cithare, instrument très ancien à cordes pincées, émet des sons doux, ronds, harmonieux, nostalgiques ou brillants et permet de jouer en trémolo les notes prolongées des mélodies, sans mièvrerie. Anton Karas*******, cithariste viennois, sortit le son de la cithare des humbles tavernes autrichiennes et hongroises et le porta au pinacle grâce à ses créations, comme la Cafe Mozart Waltz. et à l’arrangement d’extraits d’opérettes et de chansons populaires. Pour écouter une interprétation du Harry Lime Theme, cliquez ici.
Anton Karas (1906-1985) à sa cithare - ph de.Wikipedia.org
Peinture de Rudolf Alfred Höger - " Soirée dans
un Heuriger à Grinzing "- 1900
Comme on le sait depuis longtemps, la musique se fond littéralement dans l’air que l’on respire au coeur de Vienne, mais les Heurigen “qui conjuguent des qualités que l’on pourrait croire incompatibles - simplicité paysanne, expressivité en demi-teintes, urbanité - témoignent d’un raffinement et d’une originalité aujourd’hui presque uniques dans une Europe qui s'abrutit et perd de sa saveur."**
Sérène Waroux - 2019
Notes
* Pour respecter l’orthographe locale, Heuriger au singulier - Heurigen au pluriel
** X.Y Lander, “Vienne Plaisirs de Table” Points Planète - (Seuil 1989)
*** Dans son livre, “Un hiver avec Schubert” Olivier Bellamy (Buchet-Chastel 2015) rapporte l’anecdote suivante :
“Schubert s’est violemment mis en colère une seule fois dans sa courte vie. C’était en 1827, après une excursion à Grinzing. Schubert était fatigué, il faisait chaud (...) Bauernfeld raconte que des musiciens (...) se sont approchés de la table pour demander au maître de leur composer des soli en vue d’un concert qu’ils préparaient. Contre toute attente, au lieu de vaguement promettre d’y réfléchir, Schubert a refusé tout net. Les instrumentistes ont insisté : « Et pourquoi pas ? Nous sommes des artistes aussi bien que vous. » (...) Le sang de Schubert n’a fait qu’un tour : « Artistes ! Artistes? Vous êtes des ménétriers ! Rien de plus ! Parce que l’un mordille l’embouchure d’un bout de bois et que l’autre se gonfle les joues sur son cor de chasse ! Vous appelez ça de l’art ? C’est un métier, un truc qui rapporte de l’argent ! (...) Vous n’êtes tous que des souffleurs et racleurs. Je suis un artiste, moi ! Je suis Schubert, Franz Schubert. Celui qui a fait de grandes et belles choses que vous ne comprenez pas, et qui en fera encore de plus belles, les plus belles de toutes ! Quand le mot art est prononcé, c’est de moi qu’il est question, non de vous, vers de terre et insectes qui demandez des soli que je n’écrirai jamais. Vers de terre rongeurs et rampants que mon pied devrait écraser, le pied de l’homme qui touche aux étoiles. Aux étoiles, dis-je, tandis que vous, pauvres vers soufflants, vous vous tordez dans la poussière, vous êtes emportés et pourrissez avec la poussière... » Est-ce bien le doux Schubert qui a prononcé ces mots ? Le tendre, l’effacé, le rougissant Schubert ? Jamais Mozart ou Beethoven, bien plus sûrs de leur génie, n’ont osé aller aussi loin. Mais c’est justement parce qu’il était si bon et si humble que Schubert a pu, un jour de colère et d’exaspération, tonner aussi fort. Finalement, il écrira bien”.
**** "... après avoir parcouru les lieux remplis du souvenir de ses inspirations, nous traversâmes la charmante vallée entre Heiligenstadt et Grinzing ; nous franchîmes un ruisseau limpide descendant d'une montagne voisine, et aux bords duquel un rideau d'ormes encadrait le paysage. Beethoven s'arrêta plusieurs fois, promena ses regards enchantés et respira l'air embaumé de cette délicieuse vallée. Puis, s'asseyant près d'un ormeau, il me demanda si, parmi les chants d'oiseaux, j'entendais celui du loriot ! Comme le silence absolu régnait, dans ce moment, autour de nous il dit : "Que la scène du torrent fut écrite dans cet endroit, et que les loriots, les cailles, les rossignols, ainsi que les coucous, étaient ses collaborateurs !" Schindler
*****www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11
****** La contre-guitare ou guitare Schrammel est une conception particulière de la guitare acoustique avec des cordes prolongées dans la gamme des basses. En plus du manche de guitare normal avec six cordes et une touche, la contre-guitare ou guitare double possède un deuxième manche, sur lequel 3 à 11 cordes de basse sont étirées librement. On obtient ainsi un son plus plein. Voir ci-dessus le premier personnage de la photo du Schrammelquartett.
******* Pour l’accompagnement musical de son film qui se déroule à Vienne, Le Troisième Homme, l'Anglais Carol Reed dénicha dans une taverne autrichienne un joueur de cithare inconnu, Anton Karas, autrichien d’origine hongroise, donc connaissant parfaitement les rythmes et les airs traditionnels hongrois. Il l’engagea et "l’enferma" plusieurs semaines dans un studio londonien pour qu’il composât une partition originale, loin des “bonbons” viennois. Les cordes du Harry Lime Theme, qui alternent deux parties, évoquent une polka allegro puis un galop "agitato" morceau de virtuosité. Elles forment un contraste ironique avec le drame qui se joue à l’écran. Le succès fut tel qu’entre avril et juillet 1950, Anton Karas fit le tour du monde pour interpréter sa composition.
Sitographie
-
www.courrierinternational.com/article/2006/02/23/vienne-au-rythme-de-beethoven
-
www.pad.philharmoniedeparis.fr/0035841-biographie-johann-strauss
-
www.ledevoir.com/culture/musique/43900/musique-classique-la-vienne-des-strauss
-
www.concertschrammeln.at/was-ist-schrammelmusik - Peter Havlicek
-
Wikipedia pour la Cithare et la Contre-guitare.
Ecrits
Schubert, le promeneur solitaire - Dominique Patier - Gallimard coll. Découvertes 1994
Vue de la terrasse estivale de l'Heuriger Wolff. © WienTourismus
Beethoven Haus et l'église par le peintre Heinrich-Wertheim - Gouache sur papier - 1919 © arnet.com
Atmosphère chaleureuse d'un soir d'été
© WienTourismus/Peter Rigaud
Façade de l'Heuriger Rudolfshof de nuit
© WienTourismus