"Si hortum in bibliotheca habes, deerit nihil" écrit l'avocat et écrivain Cicéron à son ami le magistrat Varron dans une lettre qu'il lui adresse depuis sa villa.
"Cette remarque exprime à nos yeux le génie de Cicéron : comme la bibliothèque les livres, le jardin réunit espèces et variétés, toutes sortes d'arbres, de fleurs, de légumes, de fruits, de plantes médicinales et aromatiques. Ainsi que la bibliothèque, il est un lieu d'inventions culturales, un lieu d'emprunt. Car les mêmes choses nous lient au jardin et à la bibliothèque, soit, cultiver sa différence, montrer sa puissance, mais surtout s'évader du réel et chercher ses racines." *
Cette citation et son commentaire conviennent parfaitement à l'exceptionnel domaine de Blenheim, à Woodstock dans l'Oxfordshire, pour son site, ses constructions majestueuses abritant l' étonnante bibliothèque que nous allons visiter, et son immense parc pré-romantique dessiné par Capability Brown, soit une oeuvre d'art total.
Le Palais de Blenheim, offert par la nation anglaise à John Churchill, nouvellement créé premier duc de Marlborough et prince du Saint-Empire Romain Germanique, en reconnaissance de sa victoire en 1704 à Blenheim en Bavière - la plus célèbre des batailles de la guerre de Succession d'Espagne remportée sur les troupes françaises de Louis XIV et leurs alliés les Bavarois - victoire qui décida de l’avenir de l’Empire britannique et fit de son héros une figure de renom européen - s'élève non loin d'Oxford, dans un immense écrin de verdure et d’eau, pur exemple de la conception paysagère anglaise du XVIIIe siècle.
Des fonds considérables furent octroyés à John Churchill pour perpétuer “the great services performed by the Duke of Marlborough” en édifiant un “monument royal et national” à l’emplacement du manoir de Woodstock, ancien terrain de chasse royal de 1000 hectares - offert par la reine Anne et sur lequel se trouvait un vieux château des Plantagenêts. Le duc désira alors faire bâtir une maison valant environ 40 000 £**.
Or, l’affaire fut parsemée non seulement de multiples défis techniques sur le terrain mais aussi, à la cour, dans ce qui devint "une dialectique de la guerre et de la paix", avec de virulentes critiques, intrigues politiques, jalousies et conflits d’intérêts - Sidney Godolphin, le Trésorier Payeur de la Couronne, était un ami proche de Marlborough ! - auxquels se mêlèrent quelques déboires militaires sur les champs de bataille du moment. Tout cela provoqua la disgrâce du bénéficiaire et l’arrêt des travaux, lesquels étaient considérés comme démesurés voire extravagants.
Ceux-ci ne reprirent qu’aux frais de John Churchill, au grand déplaisir de son épouse Sarah - amie intime de la reine et femme de caractère, avec laquelle elle se brouilla. Après une dernière querelle, Marlborough fut privé de ses soutiens habituels ; les versements pour la construction de Blenheim cessèrent en 1712. Les Churchill freinèrent les dépenses et les idées de grandeur des architectes, provoquant la démission de l'architecte Vanbrugh, et l’achèvement des travaux essentiels seulement fin 1722, la même année que la mort du duc. Le 1er duc, en tant que soldat, n'était pas riche et la fortune qu'il possédait grâce à ses multiples fonctions, dont celle de Commandant en chef des forces britanniques, son opportunisme et sa chance, a principalement été utilisée pour terminer le palais. L'énergique Sarah prit les rênes du chantier et dut faire face à nombre de procédures.
Rien ne lui faisait peur car elle avait mené dès 1708 la conception et la supervision du chantier de Marlborough House, située près du Palais Saint-James, à Londres. Le terrain appartenait au domaine de la Couronne et fut loué au duc pour une somme modique. C'est le grand architecte Christopher Wren et son fils qui dessinèrent le bâtiment et en assurèrent la réalisation jusqu'à son achèvement en 1711 Pendant plus d'un siècle, il servit de résidence londonienne aux ducs de Marlborough.
Le duc avait, par bonheur, légué à son épouse la somme de 10 000 £ annuelles pendant cinq ans pour parachever Blenheim, sous la direction du second architecte Nicholas Hawksmoor. Enfin, une fois les procès jugés, les derniers travaux furent achevés en 1731, l'ensemble ayant atteint le montant colossal de.... 300 000 £*** dont 50 000 émanant des héritiers du duc. Le poids psychologique et universel d'un tel patrimoine va permettre au duc de forger sa postérité.
Edifié sur une période d'environ 26 ans, Blenheim - bâti en pierre issue de 19 carrières des Cotswolds - est l'une des plus vastes propriétés privées de Grande-Bretagne, avec ses 137 m de longueur et ses 280 pièces... C'est d’ailleurs la seule non royale et non épiscopale à être autorisée à porter le titre de "palais“. Conçue dans le style baroque anglais opulent mais peu exubérant, elle offre la combinaison entre monument national, maison de famille, mausolée, musée et, maintenant, lieu de divertissement grand public. Elle détient l’avantage d’exprimer toute la créativité et le sens de la scénographie des architectes très polyvalents - tous deux avaient conçu les plans de Castle Howard destiné au 3e comte de Carlisle, immense bâtisse du Yorkshire, de style baroque européen flamboyant - et, quelques années plus tard, du génial paysagiste Capability Brown qui conserva les grandes lignes des jardiniers Henry Wise et Charles Bridgeman, mais en impulsant un élan de nouveauté décontractée.
A l’intérieur du bâtiment, trois immenses salles d’apparat, ayant gardé leur mobilier d'origine, frappent l’imagination par la même recherche du grandiose que celle des extérieurs. D'abord, l'impressionnant Grand Hall de 20 m de hauteur dont les décors et les attributs guerriers reflètent la demeure d'un militaire hors pair et adulé. C'est James Thornhill, peintre baroque, qui peignit le plafond de la salle en 1716. Il représente Marlborough agenouillé devant Britannia lui tendant un plan de la bataille de Blenheim.
Puis le Salon Central, le plus vaste, le plus “public” et le plus imposant car situé au centre de deux enfilades de salons de réception, possédant une haute colonnade en trompe-l'oeil encadrant des personnages évoquant les différents continents ; le tout couronné par un plafond en coupole ovale représentant l’ Allégorie de la Paix , oeuvres du français Louis Laguerre (le bien-nommé !), Thornhill s'étant fâché avec Sarah. Cette pièce faisait et fait encore office de salle-à-manger lors de banquets prestigieux.
Troisième salle d'apparat remarquable
la Longue Bibliothèque
Sur toute la longueur de l'étage noble, court une galerie sur plus de 55 m et 10 m de hauteur, (l'équivalent de 2 étages) se développant sur toute la façade ouest du palais. Elle offre une vue spectaculaire sur les très raffinés jardins d’eau, créés par le français Achille Duchêne**** entre 1902 et 1930 pour le 9e duc de Marlborough.
Elle avait été prévue à l'origine pour être une galerie de peintures et de sculptures et d’exposition des nombreux objets et livres précieux que le duc avait reçus en remerciement de la part des gouvernements des pays alliés : les Provinces Unies des Pays-Bas et l'archiduché d'Autriche ; également ceux “mis sous séquestre” et ceux devenus butin de guerre.
C’est la Longue Bibliothèque (The Long Library) conçue par Nicholas Hawksmoor, resté en poste jusqu'en 1725.
Elle est dotée d’un beau plafond à encadrements de stuc - qui aurait dû être complété par James Thornhill, peintre du baroque anglais, si la duchesse ne l'avait pas chassé pour cause de surfacturation ! - donnant une sobriété bienvenue à l'ensemble ; de pilastres cannelés à l'antique conférant une grande noblesse au décor ; de colonnes de marbre veiné encadrant les portes d'acajou sculpté qui mènent aux Salons d'apparat et d'une cheminée monumentale faite d'une splendide combinaison de marbre noir et de marbre blanc. Le parquet est en chêne - bois résistant aux insectes - issu d'arbres de la propriété. Les murs au-dessus des rayonnages présentent les portraits en pied de toutes les duchesses et du premier duc.
Cette bibliothèque-galerie, à la belle lumière naturelle, comporte, à l’une de ses extrémités, une statue de marbre en majesté, plus grande que nature, de la reine Anne, dont on disait : "It is a very flattering portrait", (elle était petite et corpulente), érigée à la demande de Sarah ; le socle gravant leur amitié réciproque mais... houleuse. Elle est couronnée d'une gracieuse coupole octogonale, très lumineuse, en bois clair sculpté en nid d’abeille par Grinling Gibbons spécialiste des décorations baroques très élaborées.
La Longue Bibliothèque est bien plus qu'une simple collection de livres, toiles de maître et autres oeuvres du génie artistique : c'est un voyage dans le temps, la beauté, le goût, la connaissance et le raffinement d'où émane une invitation permanente à la contemplation et à la méditation.
Le grand homme d’état, Winston Churchill, né précocement au Palais, juste avant une soirée, en 1874, prenait particulièrement plaisir à lire et fureter dans cette pièce quand il était enfant, lors de ses séjours, avec ses parents Randolph Churchill et Jennie née Jerome, frère et belle-soeur de George-Charles Spencer-Churchill, 8e duc de Marlborough.
Il aimait venir à Blenheim et, mélancolique, il eut un jour cette émouvante formule : "Nous façonnons nos bâtiments et plus tard, ce sont eux qui nous façonnent.” Sentimental, il déclara aussi "À Blenheim, j’ai pris deux très importantes décisions, y naître et m’y marier". En ce qui le concerne, il put acquérir, ici indéniablement, une certaine idée de la grandeur britannique. Bien sûr, l'endroit conserve toutes ses oeuvres, depuis les articles de quotidiens et de magazines, jusqu'à ses ouvrages en plusieurs volumes en passant par les textes de ses nombreux discours.
Les vicissitudes du contenu de la bibliothèque
Le contenu de la bibliothèque actuelle - même si on dénombre environ 10 000 volumes de qualité - n'a rien de comparable avec celui qu'ont connu les ducs jusqu'en 1881, date fatidique à laquelle de véritables trésors de l'humanité furent vendus aux enchères. Son histoire est terrible, mais captivante, pour les bibliophiles, les curieux et les amateurs de belles bibliothèques, car une bibliothèque est, sans en avoir l'apparence, un lieu très vivant. Tous les ducs, au cours des siècles, n'ont pas fait preuve de la même diligence pour le conserver et l'enrichir, ni le même respect vis-à-vis de leurs ancêtres érudits et consciencieux qui en étaient les initiateurs. J'en évoque certains dans l'article Caprices et Revers de Quelques Marlborough, dans le chapitre Rencontrez.
2300 tuyaux dans un salon !
George-Charles Spencer-Churchill (1844-1892), officier dans l’armée puis homme politique, succèda à son père en 1883, dans le titre de 8è duc de Marlborough. Il épousa en secondes noces, en 1888, à New-York, Lilian Warren Price, veuve de Louis Carré Hammersley, millionnaire, héritier d'une énorme fortune immobilière. Cette dame avait la garantie de recevoir un revenu annuel de... 150 000 $ US***** provenant de la succession. Ce revenu va être utilisé par le duc pour donner plus de lustre au palais, restaurer ce qui a besoin de l'être, installer les fameux radiateurs en fonte victoriens devenus indispensables et financer des fantaisies.
En effet, à l'extrémité nord de la bibliothèque, il fait placer le plus grand orgue à tuyaux en mains privées d’ Europe, après en avoir confié la construction au génial facteur d'orgues du Royaume-Uni, Henry Willis, surnommé Father Willis en raison de sa contribution à l'art et à la science dans un domaine qui réclame une expertise pointue, et à la dynastie de facteurs qu’il engendra. C’est lui qui construisit l’orgue en couronne du Royal Albert Hall comme on peut le lire dans l’article Les Joyeuses Proms de Londres.
Il s’agit d'un instrument très sophistiqué, à l'esthétique parfaite, installé en 1891, pour lequel, selon les exigences du duc, aucune dépense n'a été épargnée. Son coût se monta à 3670 £ ! (environ 478 600 euros... un peu plus qu'une Rolls-Royce Phantom V12 6.75 Bi-Turbo 571ch !). Cela a pris deux ans et demi pour le transporter par sections vers le domaine de Blenheim depuis Camden à Londres et le monter...
Il possède un spectaculaire ensemble d'écrans de tuyaux - 2300 - en étain poli, 53 jeux de grande qualité avec une riche variété de voix et 4 claviers manuels - mis en valeur par un buffet aux boiseries finement sculptées et peintes. Avec un soufflage de 6 moteurs hydrauliques (" Les poumons de l’instrument") électrifiés en 1902, il dut subir quelques ajouts de ton l'année suivante ainsi que des modifications en 1931 où on a installé un mécanisme Welte. Cependant, pour réparer des ans l'irréparable outrage, ce chef-d'oeuvre vécut une importante restauration pour laquelle plus de 400 000 £ furent nécessaires au début des années 2000.
L’orgue est, de tous les instruments de musique, le plus fragile par son extrême complexité technique et sonore.
L'organiste-résident du palais touche cet orgue à des dates programmées pour les visiteurs, qui ne peuvent s'asseoir, la pièce n'étant pas une salle de concert mais un salon-bibliothèque privé !
Il faut admirer de près la console en acajou marqueté de nacre, absolument somptueuse, au chiffre M des Marlborough, avec les touches et les tirants de registre en ivoire. Elle est surmontée par un grand cartouche de style baroque sur lequel on peut lire : “In memory of happy days and as a tribute to this glorious home we leave thy voice to speak within these walls in years to come when ours are still - 1891” ****** formule rédigée par le 8e duc de Marlborough, retrouvée sur une feuille de papier peu après sa mort. Car, le duc est mort en 1892, soit un an après l’inauguration de l’instrument. Il n'avait que 48 ans.
Les étonnants visiteurs de la Longue Bibliothèque au fil du temps
Ce remarquable instrument a diverti des princes, des rois et même un empereur. Par exemple, Edouard prince de Galles fut l’hôte du 9e duc pendant une semaine et apprécia beaucoup les subtiles sonorités de l'orgue, en particulier dans les transcriptions d'opéras de Wagner. On dit que, plus tard, il revint en tant que roi Edouard VII, accompagné de son neveu l'empereur Guillaume II ; ceux-ci visitèrent Blenheim et assistèrent à un récital de musiques de Wagner et de Haendel. L’empereur, en bon militaire, compara le fait de jouer cet orgue à la manière de "diriger un grand cuirassé " !
On peut écouter sur Youtube la célèbre marche Pomp and Circumstance d’Edward Elgar, interprétée sur l'orgue par Andrew Patterson
Quand la solidarité rejoint le très grand luxe.
Pendant la Première Guerre mondiale, la Longue Bibliothèque servit d'hôpital de convalescence de 50 lits à des soldats blessés - comme beaucoup de grandes demeures anglaises, car des milliers d'entre elles furent réquisitionnées par le gouvernement pour fournir un logement aux forces armées, aux services secrets et aux bureaux gouvernementaux, ainsi qu'aux enfants vulnérables et aux personnes âgées, qui avaient tous besoin d'être logés hors de portée de l'ennemi - et l'orgue fut utilisé fréquemment pour leur divertissement. Ils pouvaient entendre les mélodies à la mode, les airs de leurs régions ainsi que les nombreux hymnes patriotiques… L'immense parc et les lacs du domaine fortifiaient et distrayaient les troupes.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, fin 1939 , le gouvernement britannique avait réquisitionné les superbes bâtiments du Malvern College - station thermale de Malvern dans le Worcestershire - pour mettre à l’abri les services de l'Amirauté. Les 400 jeunes pensionnaires trouvèrent un hébergement temporaire au palais de Blenheim.
Pour tant de monde comprenant les professeurs et le personnel de service et administratif, il fallait des locaux pouvant accueillir une école pour 400 garçons avec dortoirs, salles de classe, grandes cuisines, laboratoires et terrains de sport.
Le Grand Hall abrita des classes, les vastes cuisines, le réfectoire et la Longue Bibliothèque un des dortoirs nommés couchage de masse d’où les prières s’élevaient obligatoirement tous les soirs avant l’extinction des feux ! Les lacs et les immenses pelouses offraient des terrains de jeux et de gymnastique inégalables. Heureusement, la place ne manquait pas au palais et la tâche fut facilitée par la décision du 10e duc et de la duchesse d'occuper uniquement l'aile est du bâtiment pendant toute la durée nécessaire...
Il se révéla qu’un des garnements s'était infiltré une nuit dans la tribune et avait dérobé ces précieux tuyaux. Le mot d’accompagnement mentionnait sèchement "Mon mari, à sa mort, a souhaité vous les rendre." Les souvenirs“ réintégrèrent leur juste place.
Le collège demeura au palais de Blenheim pendant presqu’un an, jusqu'à ce qu'il boucle ses valises à la fin de l'été 1940 et retourne à Malvern. C’est alors que Blenheim accueillit d’autres occupants.
En effet, durant la première année de la Seconde Guerre mondiale, le Service de Sécurité, le MI5, fut contraint d’opérer ce qu'un membre de son personnel qualifia de transition de prison à palais ! Ne trouvant pas de bureaux à Londres pour son personnel en forte expansion après le déclenchement de la guerre, le MI5 avait déménagé son siège vers une prison victorienne de l'ouest de Londres, environnement peu engageant s’il en est. Mais, après le bombardement de la prison lors du Blitz de septembre 1940, quelques centaines de collaborateurs furent transférés illico au palais de Blenheim !
Winston Churchill, alors Premier Ministre, - qui déclara avec sa causticité légendaire “L'Angleterre s'écroule dans l'ordre, et la France se relève dans le désordre” ! - était tout indiqué pour "demander" asile à son cousin le 10e duc de Marlborough afin d’ héberger the Britain’s Secret Intelligence Agency ainsi que des membres du British Council et du Ministère de l'Approvisionnement.
Une série de préfabriqués furent installés devant le palais, le Grand Salon fut rempli de meubles de classement et de dossiers ; une partie de l'étage supérieur fut transformée en centre de communication avec service de traduction et bibliothèque de référence. Quant à la Longue Bibliothèque, elle devint… un pool dactylographique. Comme de nombreux documents de renseignements avaient été perdus pendant le Blitz, le travail effectué à Blenheim pour leur reconstitution était si vital pour le pays que Churchill s'y rendait depuis Londres, presque quotidiennement, pour vérifier l’avancée des opérations. Il lui arrivait d'apporter chocolats et cigarettes à distribuer. Tous ceux qui travaillaient au palais à cette époque étaient tenus au secret et de nombreux membres du personnel, principalement des femmes, ne parlaient de leur rôle essentiel à personne. Le palais servit de base au MI5 jusqu'à la fin de la guerre.
Blenheim Palace est le type même d'une "demeure seigneuriale du XVIIIe siècle, possédant un haut degré d’authenticité et d’intégrité, et bénéficiant d’une valeur universelle exceptionnelle" - sans doute la plus exceptionnelle de Grande-Bretagne. Pour cela, il a été déclaré site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987. Il mérite parfaitement une déclaration faite lors d’un World Happy Heritage Day : "Monuments are the hooking irons that bind one generation to the next,” soit "Les monuments sont des agrafes de fer qui lient les générations aux suivantes”.
Delphine d'Alleur 2025
Notes * Jean-François Géraud in Journées de l'Antiquité et des Temps anciens - 2014-2015, Université de la Réunion
** soit environ 12 millions d’euros actuels
*** soit un peu plus de 100 millions d’euros actuels
**** Paysagiste attitré de la haute société à la fin du xixe siècle et à la Belle Époque. Il dessina plus de 6 000 jardins dont une partie de celui de Bagatelle à Paris
***** soit 3 709 000 $ actuels (environ 3 145 000 euros)
****** “En souvenir des jours heureux et en hommage à cette glorieuse demeure, nous laissons ta voix retentir entre ces murs dans les années à venir, lorsque les nôtres se seront éteintes”.
Références
-
books.openedition.org/psn/3790?lang=fr
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Blenheim Palace : œuvre de paix pour célébrer la guerre par Michelle-Marie Dufau
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fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_Blenheim
-
blenheimpalace.com/assets/files/downloads/education/
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tempusmagazine.co.uk/news/blenheim-palace-the-extraordinary-history-of-the-uks-only-non-royal-palace/
-
oxfordmail.co.uk/news/18787728.mi5-spies-hidden-blenheim-palace/